RevUE de la conférence de John O’Rourke proposée par Émilie Marcotte

La conférence présentée par monsieur John O’Rourke dans le cadre du cours « L’Union européenne comme acteur international » portait sur la mise en œuvre de la Politique européenne de voisinage en Méditerranée. Tout au long de la présentation, il a porté notre attention principalement sur les enjeux géopolitiques et idéologiques, sur la spécificité de la Politique européenne de voisinage (PEV) ainsi que sur le succès et les limites du Soft Power de la politique de voisinage.

 

Dans un premier temps, l’Afrique du Nord est un territoire où les enjeux géopolitiques sont omniprésents. En effet, il est important de savoir que les grandes puissances, telles que l’Union européenne, le Canada, les États-Unis, etc., sont toutes présentes dans cette partie du monde. Également, certains acteurs régionaux sont présents dans la région comme l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie. Toutes ces puissances ont un grand intérêt pour le nord de l’Afrique, car il y a un très grand accès aux gisements d’hydrocarbures. Pour ce faire, celles-ci contrôlent les routes maritimes comme le détroit de Gibraltar ou le canal de Suez, deux routes maritimes très importantes dans la région. D’un point de vue idéologique, l’Afrique du Nord est très intéressante pour les autres pays, car il y a une alternance politique constante. Il y a une certaine ouverture économique, un dirigisme étatique, mais avec un certain protectionnisme.

 

Dans un dernier temps, le conférencier nous a également fait mention du succès et des limites du Soft Power de la politique européenne de voisinage au sein de l’Union européenne. Il faut savoir avant tout qu’il y a trois pays pivots dans cette politique, soient l’Égypte, le Maroc et l’Ukraine. Ces deux derniers participent à l’effort d’harmonisation et de rapprochement dans l’Union européenne, même si ce processus est fortement conditionnel dans le cas du Maroc et contesté par la Russie dans le cas de l’Ukraine. Trois États membres sont trop impuissants pour pouvoir véritablement tirer profit de la Politique européenne de voisinage, soit le Liban, la Libye et les territoires Palestinien. La Tunisie, quant à elle, a potentiellement un succès dans l’effort de la transition politique, mais l’issue reste incertaine. La Biélorussie et la Syrie sont deux pays en opposition à cette politique, tandis que l’Algérie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Israël et la Jordanie sont tous mitigés par cet engagement.

 

En conclusion, il est important de noter que l’Union européenne ne s’est pas dotée d’une armée ou de toute autre force militaires. Elle s’est plutôt dotée du soft Power. Elle se base sur la participation et sur l’harmonisation des différents États. Également, un pays qui désire faire partie de l’Union européenne doit respecter les règles de l’UE. Par exemple, un pays voulant faire partie de cette union doit abolir la peine de mort. Effectivement, dans aucun pays membre de l’Union européenne la peine de mort est acceptée. Il est important de rappeler que la politique européenne de voisinage se veut, à l’instar du projet européen, pacifique et consensuelle.



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