RevUE de la conférence Simone Veil d’Agnieszka Pasieka proposée par Marc-Antoine Corneau

« A Tale of Two Simones: On Activism, Rights and the Right », le 20 mars 2025 avec Agniezka Pasieka (Université de Montréal).

Le 26 mars 2025, le Centre Jean Monnet de Montréal a tenu un évènement dans le cadre des Conférences Simone Veil 2024-2025. Pour l’occasion, l’anthropologue socioculturelle de l’Université de Montréal, Agnieszka Pasieka, était invitée à présenter ses travaux des dernières années. Sa conférence s’intitulait « A Tale of Two Simones : On Activism, Rights and the Right ».

La conférence a débuté avec une présentation visant à bien différencier Simone Weil, la philosophe et militante française, de Simone Veil, la femme politique, également française. Agnieszka Pasieka a ensuite poursuivi en présentant certaines motivations des gens de droite politique, soit : les racines (roots), les droits et les besoins, ainsi que l’attention.

Ses travaux

Après cette introduction, la conférencière est entrée dans le vif du sujet, en présentant concrètement ce sur quoi elle avait travaillé au cours des dix dernières années. Elle a expliqué s’être intéressée à des mouvements et à des organismes d’aide communautaire issus de la droite politique. Elle a mentionné deux grands projets en Italie, dont un dans la ville de Palerme.

Ses travaux consistaient à tenter de comprendre pourquoi des gens de droite décidaient de venir en aide à autrui. C’est là que sont entrées en jeu les grandes motivations présentées plus tôt. Elle a expliqué que l’aide offerte par ces personnes n’était pas forcément guidée par de bonnes intentions.

Premièrement, elle a précisé que cette aide communautaire n’était pas offerte aux immigrants, mais seulement aux personnes considérées comme « réellement italiennes ». Il y avait donc là une forme de xénophobie, mêlée à une volonté de renforcer l’identité nationale du pays. Il s’agit là de la motivation liée aux racines.

Deuxièmement, en aidant uniquement « les Italiens », elle a expliqué que l’objectif était de prouver que ce sont eux qui ont réellement besoin d’aide. Selon Agnieszka Pasieka, ces militants cherchaient à démontrer que le gouvernement devrait d’abord et avant tout soutenir la population locale avant d’accueillir de nouveaux immigrants, car c’est la population locale qui serait la plus démunie. Il s’agit ici de la deuxième motivation, soit les droits et les besoins.

Troisièmement, selon la professeure adjointe du département d’anthropologie de l’Université de Montréal, il y avait chez ces militants de droite une volonté d’attirer l’attention en fournissant cette aide. Selon elle, il existait un désir de montrer qu’ils faisaient « le bien » et qu’ils avaient « le cœur sur la main ». Toutefois, elle précise qu’il y avait souvent, en arrière-plan, une volonté de justifier en quelque sorte leur xénophobie.

Finalement, la conférence s’est terminée par une période de questions permettant d’éclaircir certains détails de la présentation. Le public était d’ailleurs au rendez-vous pour l’évènement.

Marc-Antoine Corneau.



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